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Lourdes

 

Il faisait très beau ce jour-là

Hors du train je te découvre déjà

Tu es belle parsemée de clochers

Je suis curieuse de te rencontrer

 

Tes chemins s’ouvrent sous mes pas

Tes rues, tes façades, tes langages s’offrent à moi

Tes visiteurs, tes paysages,

Plus aucune peur, pas même l’ombre d’un orage

 

Ta lumière d’octobre jaillit sur la pierre

Tu inspires le sobre, tu inspires la prière

Il y a comme une douceur qui revient en mon sein

Vois comme tes lueurs me font ici du bien

 

Un repas sur le pouce sur un banc au soleil

Une chaleur douce caresse mes oreilles

Je continue ma route sur tes chemins de foi

Je flâne, je m’instruis, je prends du temps pour moi

 

Des nuages noirs soudain au ciel

Font fuir tous les anges : Gabriel, Raphaël…

Le loup avait flairé ma faiblesse

Il m’a fait trébucher à si grande vitesse

 

J’ai perdu tout repère, tout bon sens, tout maintien

Son regard de vipère, il m’a forcé la main

Il a osé le pire il a touché mon corps

J’aurais pu en vomir j’aurais voulu la mort

 

Ses paroles de miel sont devenues venin

Ses sourires bienveillants une infâme grimace

Je me souviens encore de son haleine tenace

Que j’ai éradiquée à l’aide d’un shampoing

 

Voir la police, être sa proie.

Je serai pour toujours l’une de ses proies de choix

Que tout s’efface, que tout s’efface !

Je vous en prie faites quelque chose que tout s’efface !

 

Je sens comme une douceur revenir en mon sein

Vois-tu comme tes lueurs me font ici du bien ?

Lourdes
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